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Expédition Emotionnelle

Le temps du soleil et des voyages pointe le bout de son nez. Pendant que nous attendons avec impatience l’arrivée des vacances, « La Galerie by Culture Liège » a décidée de faire venir un peu d’exotisme à vous. Pour l’événement, ce sont 14 artistes de divers univers, et même de diverses nationalités qui sont au rendez-vous du 2 au 29 juin. Pour l’occasion, l’art traversera les frontières, avec des artistes venant directement de France. Ils feront escale dans notre belle cité ardente pour vous montrer leurs créations. Vous pourrez découvrir des oeuvres aux styles artistiques très variées, dont le point commun est la sensibilité qui en émane.


Les artistes de l’exposition

Commençons notre expédition par Nadine Ackermans. Sculptrice autodidacte, elle est guidée par son âme. Ses œuvres sont composées de pâte à bois sur armatures métalliques, elles sont uniques, pures, intemporelles et totalement émotionnelles. Elle a déjà participé à plusieurs expositions à travers le monde. Ses sculptures lui ont même valu le prix du public, au « Festival d’art contemporain 2013 » au Château de Lavaux-Ste-Anne.

Cette sensibilité se retrouve également chez la prochaine artiste, BKenzart. Captivée par les couleurs, elle prend un malin plaisir à assortir, assembler et confronter les teintes les plus contradictoires et les plus complémentaires. Sa sensibilité hors norme est parfaitement retranscrite dans chacune de ses peintures. Cette faculté l’a également poussée à se tourner vers de nombreuses œuvres caritatives.

Toujours dans le biais de l’émotion et de la sensibilité, on retrouve Harrison Bougenière alias H.B Création. Autodidacte dans l’âme, il a commencé la peinture lors du confinement. Cet art est un moyen alternatif d’exprimer ses émotions. Pour lui, l’art doit être en effervescence et constamment remettre en cause les règles établies.

Le prochain artiste a également rejoint le monde de l’art et des expositions il y a peu. Pierre Gonda alias « Les collages de Pierre » en est à sa troisième exposition, cela ne l’empêche pourtant pas d’avoir plusieurs cordes à son arc. Chaque œuvre est une partie de lui. Il aime jongler avec les couleurs. Ses collages sont accompagnés d’acrylique et parfois de cuir.

Continuons avec Marie-Claire Grotenclaes. Passionnée par l’art depuis toujours, c’est à partir de sa retraite qu’elle y consacre vraiment du temps. Elle affectionne différents styles de peinture bucolique et le romantique. La plupart de ses œuvres sont composées d’acrylique, d’acrylique fluide et d’huile.

L’artiste suivante est Catherine Ickx alias Catickx. Institutrice de formation, elle a troqué la plume pour le pinceau. Elle est guidée par son inspiration et peint ce qu’elle ressent. Ses toiles sont éclaboussées de couleurs et libres d’interprétation. Elles insufflent un air printanier partout où elles se trouvent.

Contrairement à l’artiste précédente, c’est le chant que Dorina Popescu a troqué pour l’art plastique. À ses débuts, elle utilisait de la terre glaise, de la mosaïque et des tissus. Ses œuvres sont composées de déchets de la vie moderne et de produits ramassés dans la nature. De cet assemblage naît l’acte créatif.

La prochaine artiste est Couleur d’esprit. Elle est née avec un crayon dans la main comme aiment le raconter ses parents. L’art est pour elle un merveilleux moyen d’expression. Pour cette nouvelle exposition, les céphalopodes sont le fil conducteur, elle nous emmène dans un univers de création de huit directions, huit gestes, huit explorations, huit regards. Les huit symbolisant l’infini, l’éternité, le mouvement continu.

Jema Rodriguez Diaz est une autodidacte qui a d’abord imaginé ses premiers dessins au pastel, à l’aquarelle et à l’encre de Chine. Par la suite, elle a innové avec des peintures acryliques sur toile et sur bois. C’est une véritable explosion de couleurs. Ses dernières créations sont sculptées sur du béton Ytong (béton cellulaire).

L’art est une passion qui ne disparaît jamais, Anne Biermans Salée alias Sabi en a bien conscience. Après avoir cessé de peindre pendant 20 ans, elle a ressenti le besoin de recommencer il y a 5 ans. C’est à ce moment-là qu’elle a découvert le travail de la terre. Le plaisir de sentir la terre se transformer sous ses mains lui procure de la joie et du bonheur telle une thérapie. Elle a également suivi un stage de sculpture avec modèle vivant, ce qui lui a ouvert de nombreuses possibilités.

Poursuivons cette exposition avec Christelle Verschuere alias Matière Brute, créatrice en art textile. Depuis quelques années, elle a décidé de passer le cap et de créer ses propres sacs et accessoires. L’amour pour l’art du textile lui vient de sa grand-mère, couturière. Débordante d’imagination, elle redonne une seconde-vie à des matériaux.

Gérald Alldis est peintre autodidacte. Sa philosophie de vie, c’est : « Mettez de la couleur dans votre vie ». Il représente majoritairement des animaux très colorés sur fond noir. Son médium de prédilection est l’acrylique, mais il affectionne d’autres techniques et supports, tels que le stylo, le pastel et d’autres thèmes comme les nues et le Street Art.

La prochaine artiste Sandrine Brugeras est passionnée par l’art depuis sa plus tendre enfance, elle a décidé en 2009 de créer son atelier et de devenir peintre professionnelle. Sa distinction vient du fait qu’elle travaille les encres à alcool, un procédé peu connu et travaillé en Europe. Les œuvres qu’elle crée sont abstraites et colorées, elles sont extraites du monde onirique.

Pour conclure cette exposition, nous retrouvons Magali Imaho, artiste peintre. L’art a toujours été le moteur de ses actions. Coloriste avant tout, ses traits et sa personnalité artistique sont bien affirmés. Elle permet à ses spectateurs d’immédiatement ressentir une immense énergie.

Venez découvrir tous ces artistes qui transmettent, leur sensibilité grâce à l’art.

Sophie Hauseux

Contacts

Lien pour vous inscrire au vernissage du samedi 04 juin de 10h à 18h – Drink disponible lors de l’événement à partir de 13h. Entrée gratuite et libre – Aucune restriction sanitaire

https://vernissage-expo-expedition-emotionnelle.eventbrite.fr

Où ?
La Galerie by Culture Liège – Galerie d’art Liège
Au 1er étage de la Galerie Opéra
Place de la République Française n°35 boite 64 – 4000 Liège

Quand ?
Du jeudi 02 au mercredi 29 juin 2022 Vernissage le samedi 04 juin 2022 de 10h à 18h
Drink disponible durant l’événement à partir de 13h

Horaires d’ouverture
Du lundi au vendredi de 13h à 18h Le jeudi de 13h à 16h
Le samedi de 10h à 18h (en présence d’artiste de l’exposition)

Contacter la galerie :

• Tél. : 0465/72.92.92
• E-mail : contact@cultureliege.be

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« 16e Festival des arts à Cointe »

Une exposition témoin collective et son vernissage, une rencontre littéraire gratuite, un concert de jazz, une balade architecturale avec Brigitte Halmès, un atelier de collage avec Maja Polackova et une balade littéraire avec Guy Delhasse : tel est le programme du 16ième Festival des Arts à Cointe qui aura lieu du vendredi 03 au lundi 06 juin prochains !

© Festival des arts à Cointe

C’est sous la pétillante direction de Béatrice Libert que le parcours d’artistes bien connu des Liégeoises et des Liégeois revient une nouvelle fois nous enchanter et embellir, si cela est encore possible, le beau quartier de Cointe. Pour cette édition, la seizième donc, 25 lieux artistiques, plus de 40 intervenants, des milliers de visiteurs et beaucoup d’émotions à partager avec petits et grands sont d’ores et déjà au programme.

Vendredi en soirée et dans la Crypte de la Basilique, c’est Bernard Tirtiaux qui dialoguera avec Béatrice Libert et Yves Namur, nous promettant déjà une excellente rencontre littéraire. Né à Fleurus en avril 1951, Bernard Tirtiaux est le troisième d’une famille de cinq enfants. Petit, il aime travailler de ses mains.

Vendredi 3 juin à 20h30
Crypte de la Basilique, Rue St-Maur 93
Rencontre littéraire avec Bernard
TIRTIAUX qui dialoguera avec Béatrice
Libert et Yves Namur

Vers l’âge de quinze ans, alors qu’il poursuit ses études secondaires à Maredsous, il se prend de passion pour le vitrail. À tel point qu’il en fera son métier après un passage de quatre ans par Leuven où il étudie le droit, mais aussi le dessin, la gravure, la peinture et le théâtre. Il poursuit sa formation de verrier à la Cambre, puis en France pour s’établir ensuite à Martinrou, à proximité de Fleurus, en Belgique. Rompu aux techniques anciennes, il a réalisé à ce jour plus de 500 verrières originales.

Parallèlement, il sculpte des pièces monumentales au départ de théâtre dont quatre ont été montées et deux publiées. En 1993 est publié son premier roman, Le passeur de lumière, autour de l’artisan verrier du Moyen âge à qui on doit les couleurs des vitraux. Suivront Les sept couleurs du vent, Le puisatier des abîmes, Aubertin d’Avalon et Pitié pour le mal. Mordu de théâtre et de chanson, il a travaillé comme comédien, metteur en scène et scénographe au sein de nombreux théâtres de la Communauté française de Belgique. Il a bâti de ses mains son propre espace théâtral (deux salles de 100 et 260 places) dans la ferme de Martinrou où il demeure. Il y propose ses créations et y accueille des spectacles.

Samedi e n s o i r é e , l a littérature cédera sa place au jazz à la Crypte de la Basilique où le Jean-Luc Pappi trio se produira à partir de 20h30. Pianiste de jazz et compositeur, Jean-Luc Pappi, est né le 22 août 1964 à Bruxelles (Berchem-Saint-Agathe).

De formation classique au départ, Premier Prix de piano et de musique de chambre au Conservatoire Royal de Bruxelles, il s’oriente rapidement vers le jazz et la composition.


Samedi 4 juin à 20h30
Crypte de la Basilique, rue St-Maur 93 : Concert de Jazz
Jean-Luc PAZPPI Trio

C’est enfin le lundi à 11h qu’aura lieu la balade culturelle et littéraire guidée de main de maître par Guy Delhasse qu’on ne présente plus. Vagabond de l’écriture depuis 1975. Chroniqueur au quotidien Le Jour, chroniqueur de chansons à Une Autre Chanson, La Revue Générale. Dès 2000, Guy Dekhasse trouve son bonheur dans le polar, mais il aime aussi écrire son métier : « Quatre saisons d’un éducateur spécialisé » en 2 tomes. Fouilleur de littérature, il est surnommé le keeper de la littérature liégeoise, propose conférence, exposition et promenade littéraire sur ce thème.

A vos agendas !

Benoît
Beenkens

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« UN ART DE PRINTEMPS » à la Galerie By CULTURE LIEGE

Dans le film « Paris je t’aime », une phrase nous a particulièrement interpellé pour cette nouvelle exposition « Parfois, la vie exige un changement. Une transition. Comme les saisons. » Le 20 mars nous avons dit au revoir à l’hiver pour accueillir le printemps. Alors, quoi de mieux que d’accueillir des artistes, qui eux aussi, ont décidé de prendre un autre tournant. Parfois, une illumination, un confinement, des origines, un combat…
Laissez-vous emporter par nos artistes à La Galerie by Culture Liège du 03 au 30 mai 2022.
Une occasion de faire des rencontres inoubliables, touchantes et envoûtantes.

© Harrison Bougenière

Présentation des artistes

Laissez nous vous présenter notre premier artiste de l’exposition. William Wila, un Liégeois qui n’a pas fini de vous surprendre avec ses créatures, ses sculptures organiques et lumineuses. Laissez-le envouter vos nuits sombres.

Cet artiste travaille sur un design organique, qui a pour philosophie de rapprocher l’homme de la nature et de créer des relations harmonieuses entre l’humain, la nature et l’objet.

© William Wila

Faisons place à un artiste, commençant à peindre il y a seulement 2 ans, Harrison Bougenière. D u r a n t le confinement, cet artiste c’est trouvé une passion pour la peinture abstraite, son moyen d’expression alternatif, une approche différente pour exprimer ses émotions. Retrouvez ses tableaux abstraits, mais découvrez aussi ce qu’il se cache derrière, l’émotion.

Pour lui, l’art doit être en mouvement et en effervescence.

© Harrison Bougenière

Lors d’une visite de l’exposition du Photoclub Image, Hugues Raven, ressent un déclic pour une passion : la photographie. Étant aussi membre du club pendant une dizaine d’année, sa passion grandit au coeur des expositions, réseaux sociaux, revues. Jusqu’à ce qu’il se lance dans la photographie, son style c’est le flou, le flou bougé.

Ses sujets sont nombreux, le sport, la ville ainsi que les voyages.

© Raven Hugues

De son coté, Michel Van Otten, s’est découvert cette passion après son passage dans une école d’art. Autodidacte, il est influencé par la BD, l’illustration et les choses qui l’entourent. Son but est de donner vie au visage, et pour ça il a le meilleur atout, la couleur. Laissant son imagination déborder, il obtient un résultat captivant. Créer est devenu son échappatoire.

Une vraie démarche thérapeutique, une astuce pour s’évader de sa propre réalité.

© Michel Van Otten

Parlons d’Il était une fois Sélène, d’origine Hongroise elle commence la photo par pur hasard il y a six ans de manière autodidacte. Cet art représente pour elle un exutoire, qui permet aussi de raconter des histoires. Ses photographies sont sombres avec des ambiances étranges.

Le noir et blanc est aussi très présent ainsi que les vieux bâtiments abandonnés.

© Il était une fois
Sélène

Nous avons Lyvia G. Mercs tentée par la broderie (Kalocsa, Matyà) lors d’un voyage en Hongrie, son pays d’origine et dont ce style est très répandu. Elle passera par des débuts de créations difficiles, mais déterminée, elle arrivera à des réalisations plus prometteuses inspirées de Chagall, Picasso…

En 1983, elle remporte le prix de l’Office Du Tourisme à Huy.

© Lyvia G. MERCS

Passons ensuite à Joëlle Reichling, pour elle « voyage » est un mot intéressant pour cette artiste, qui laisse cheminer ses pinceaux au gré de ses inspirations. Depuis janvier 2020, les pinceaux voyageurs lui font oublier la difficulté de le réaliser en vrai à cause de la crise sanitaire, elle se rattrape par la découverte d’un festival de couleur, illuminant la blancheur d’une toile… Utilisant parfois des matières supplémentaires comme le mortier, l’acrylique fluide…

© Joëlle Reichling

Voici une autre histoire, Djamila Gassoian, née en Arménie, elle déménage ensuite en Belgique. Elle commencera par exprimer sa culture et son histoire sous sa langue maternelle. En 1997 elle découvre la peinture dans un collectif visant à protéger les femmes. En 2003, elle s’inscrit à Saint Luc, là où elle apprendra la peinture, le dessin et l’histoire de l’art. Aujourd’hui son travail existe avec des couleurs, parfois l’âme de ses œuvres pleure mais le corps est serein et vice-versa.

© Djamila Gassoian

Après 23 ans dans le milieu du travail, Muriel Pas alias Livity by Muriel se retrouve en pleine réflexion, elle retombe sur des oeuvres réalisées pendant ses études de graphisme. Faisant une formation pendant 1 an, elle commence ensuite à créer des cadres 3D, atypiques avec divers objets, pic-collages… Toujours à la recherche de nouvelles choses, elle a commencé également la poterie, ce qui lui fait ressentir la vie.

© Muriel Pas

Au tour de J o h a n n a M a ï m a Kazadi alias P V R P L E . Selon ce qu’elle nous dit : « Je suis passionnée par l e surréalisme pop art. Il représente la liberté d’expression et la liberté d’être sois, différent et/ou intrigant à tous les niveaux. », ces créations partagent sa vision du monde ainsi que ses émotions. Inspirée par Janet Sobel, Pollock, Dripping… Son art s’inspire de beaucoup de mouvements et différentes techniques…

C’est une personne qui projette ses émotions sur la peinture, ce qui est très thérapeutique à ses yeux.

© Johanna Maïma Kazadi

Voici une artiste qui utilise plusieurs matériaux comme la mosaïque de verre, le vitrail sur plomb, la peinture sur verre à la grisaille, le vitrail Tiffany… M a r i e – Laur e nce Leguet-Sikaly alias MALAU revisite les arts séculaires, elle crée des objets originaux, elle réalise de nombreux tableaux et sculptures en vitrail.

Elle crée aussi des bijoux en verre. Ses oeuvres sont liées à son expérience, ses lectures, ses réflexions…

© Marie Laurence – Leguet-
Sikaly

Le dernier et non des moindres artistes de cette exposition, JC NICOLAI alias Nicolay- Ialokinne, directeur exécutif de la fondation privée Nicolai Art Humanisme. Son objectif est de manière philanthropique d’aider les enfants les plus démunis. Ses tableaux sont pour la plupart des créations imaginaires qui tiennent compte d’une représentation de la beauté de la nature. Son style est souvent décrit comme une “tempête de couleurs”. Il exprime une vision extrêmement puissante, frontale, violente du monde et des “civilisations humaines”.

© JC Nicolai.

Oublions l’hiver et venez découvrir ces artistes annonciateurs de changement !

Massin Lore

Où ? Au 1er étage de la Galerie Opéra

Place de la République Française n°35 boite 64 – 4000 Liège

Quand ? Du mercredi 03 au mercredi 30 mai 2022

Horaires d’ouverture Du lundi au vendredi de 13h à 18h.

Le jeudi de 13h à 16h

Le samedi de 10h à 18h (en présence d’artistes de l’exposition)

0465/72.92.92 | www.cultureliege.be | Facebook: @galeriedartliege | Instagram: galerie_dart_liege

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Exposition: Eblouissements

L’Inventaire est une galerie d’art contemporain fondée en 2017 par Angel Beatove et située dans le quartier Nord de Liège, à deux pas de la Place des Déportés et de l’Esplanade Saint-Léonard.

A raison de trois expositions par an, l’Inventaire propose de découvrir les travaux les plus récents d’Angel Beatove et présente d’autres artistes dont la démarche donne à réfléchir sur l’humain.

C’est ainsi que, depuis le 22 avril dernier, l’Inventaire présente, jusqu’au vendredi 17 juin prochain, l’exposition «Eblouissements» à laquelle participent Caroline Pholien et Angel Beatove.

Angel Beatove est un artiste plasticien contemporain. Originaire de Saragosse en Espagne, il construit son oeuvre sous forme de séries thématiques procédant d’un questionnement sur l’humain et sa relation au monde. Formé à l’Académie des Beaux-Arts de Liège, il expose aussi bien en Belgique qu’à l’étranger. S’il privilégie la peinture en tant que mode d’expression plastique, il n’hésite pas à recourir à d’autres procédés techniques tels que la photographie ou le collage, qu’il combine à son médium favori, l’acrylique.

Marcel Schroeder a ainsi dit de lui : « Réservoir d’images et d’émotions, Angel Beatove y puise force et sensibilité. Il y découvre aussi le sens de son oeuvre en marche. Si on évoque les facettes, la diversité de son art, je songe à la ramure vue du haut. Elle est réunie au tronc, si l’on se penche un peu pour voir… ». Et Pierre-Olivier Rolin d’ajouter : « L’oeuvre d’Angel Beatove semble se construire comme une lente archéologie du temps. Son exploration remonte aussi bien à des formes d’expression qui évoquent des civilisations très anciennes qu’à des personnes dont il ne reste que des photographies jaunies. Comme si la peinture et la sculpture devenaient le moyen privilégié pour reconstruire une mémoire collective, constituée de formes archétypales et de couleurs terreuses.”

Caroline Pholien, quant à elle, vit et travaille à Liège depuis 2002. Artiste céramiste contemporaine, elle a fait ses études à La Cambre, à l’Institut Van der Kelen Logelain ainsi qu’à l’Ecole d’Avignon. Elle expose ses oeuvres de Paris à Lasnes en passant par Charleroi, Liège ou encore Bruxelles.

Bien ancré à Liège et dans le tissu culturel de la Cité ardente, l’Inventaire est sans nul doute l’un des lieux culturels qui comptent dans ce quartier Nord qui a trop longtemps souffert d’une réputation peu glorieuse, aux antipodes du renouveau, du bouillonnement culturel et du maillage associatif qui l’animent et le font vivre pleinement à nouveau depuis plusieurs années.

L’exposition pourra être visitée les jeudis et vendredis, de 16 à 19 heures.

Une visite sur la base d’un rendez-vous peut également être planifiée.

Benoît Beenkens

Pour prolonger la lecture :

https://www.facebook.com/Parcours-dArtistes-%C3%A0-Cointe

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« Il faut pouvoir constamment s’adapter »

Malgré la conjoncture difficile, Tina Calla n’a pas eu froid aux yeux en lançant Nagal. Nous vous emmenons à la découverte de cette créatrice liégeoise de trousses à bijoux.

Pendant longtemps, Tina Calla a travaillé comme déléguée médicale et Account Manager en milieu hospitalier. « J’adorais mon job, j’étais à ma place », m’assure-t-elle d’emblée. En 2010, Tina accouche de son deuxième garçon, Raphaël. « Un enfant différent », précise-t-elle avec pudeur. Face à l’évolution de sa situation familiale, cette passionnée de mode, de lecture, de gastronomie et de voyages doit faire des choix et renonce à son activité professionnelle. « Pour Raphaël, c’est un combat de tous les instants qui me fait découvrir plein de mondes différents. »

Un jour, dans la bijouterie Coloris à Liège, Tina observe que la marmotte dans laquelle sont présentés les bijoux pourrait être bien utile pour ranger les siens. Seul hic, ces marmottes ne sont pas à vendre. Cette Liégeoise se renseigne pour en acquérir mais n’en trouve pas. Désireuse de trouver une solution pour travailler de chez elle, elle décide alors de créer sa propre trousse à bijoux. Grâce à Fanny de chez TexLab, Tina, qui n’a pas les compétences techniques pour réaliser seule son projet, apprend à dessiner le prototype auquel elle aspire pour que son fabricant comprenne ce qu’elle désire. La première pierre de Nagal était posée.

Au départ imaginée en velours, la trousse à bijoux sera finalement confectionnée en « atlas » (une matière vegan, imitation cuir) par un fabriquant belge possédant un atelier en Tunisie depuis les années cinquante. « Il y a là un vrai savoir-faire de maroquinerie. Tout est fait à la main et les ouvriers sont payés à leur juste valeur. Cette rétribution éthique est particulièrement importante pour moi », m’assure Tina. Si la pandémie mondiale a considérablement complexifié le processus de création et de production, Nagal – le nom de la société de ma sympathique interlocutrice trouvé dans les accords Toltèques et qui reflète tout le cheminement personnel pour en arriver là – sortait ses premières trousses en novembre 2020. « Je suis la meilleure ambassadrice de mon produit », rigole Tina qui propose un modèle standard et un autre de voyage. « Je l’utilise tout le temps et cela me facilite la vie. »

Comme dans tout processus créatif et démarche entrepreneuriale, les doutes sont nombreux. « J’ai toujours été une super commerciale pour autrui mais je remarque que c’est plus difficile pour moi-même », nous avoue cette élégante femme de quarante-neuf ans. « La jeune génération ne se pose peut-être pas autant de questions mais je dois reconnaître que voir le regard interrogateur de mon interlocuteur peut me faire douter. Et puis, le positionnement est parfois difficile à établir car tout bouge tellement vite désormais. Il faut pouvoir s’adapter constamment. »

Heureusement, Tina peut s’appuyer sur un excellent produit, ses trousses étant à la fois superbes et pratiques et sa collection s’étant enrichie depuis des trousses à maquillages en cuir 100% recyclé et nylon ainsi que prochainement de pochettes pour gsm en cuir italien. « Je suis vraiment contente d’offrir de la nouveauté même si l’actualité mondiale fait exploser les prix », constate-t-elle. Et si l’aventure n’en est finalement qu’à ses débuts, cette maman de deux enfants soutenue par sa famille et ses amies ne s’empêche toutefois pas de voir à plus long terme. « Dans l’idéal, j’aimerais personnaliser la marque. Que les clients souhaitent acheter du Nagal », se projette-t-elle. « Et puis, sortir de mon réseau, de mes frontières, ce qui paradoxalement est parfois la difficulté de l’e-commerce. »

Avec Nagal, cette créatrice de trousses à bijoux a trouvé un terrain d’expression propice à sa créativité. « J’y retrouve le plaisir de bosser, celui de l’autonomie et de goûter à l’indépendance, une certaine discipline, la prise de risques et la satisfaction de créer quelque chose de A à Z », détaille Tina. « Par contre, la solitude est parfois pesante. Les doutes peuvent vite s’installer pour moi qui ai toujours travaillé en équipe. Dans le futur, j’espère trouver quelqu’un avec qui collaborer, quelqu’un qui porterait le projet avec moi et apporterait ses idées. »

Et si Tina croise les doigts pour que Nagal soit une vraie « success story », elle garde dans un coin de sa tête la volonté de manufacturer ses trousses dans un atelier protégé. « C’était ma volonté initiale mais les coûts de production étaient trop conséquents. Mais je ne baisse pas les bras. Raphaël pourrait y travailler ou venir m’épauler », conclut-elle de manière à boucler la boucle.

Thiebaut Colot

Plus d’informations sur www.nagal-eshop.com , https://www.facebook.com/nagalaccessories et https://www.instagram.com/nagal_accessories/

Les produits Nagal sont également en vente chez Accessoire Grège à Embourg et chez Youpla à Liège.

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Marie Doutrepont : une Etoile liégeoise

Pour la dixième fois, Marie Doutrepont organise les Hivernales de la Danse, un gala de danse unique en son genre devenu un évènement incontournable. Rencontre avec une passionnée dont le parcours laisse bouche bée.

C’est à Ma Ferme en Ville, son magasin/cantine promouvant de jolis produits de saison, que le rendez-vous est fixé. Vêtue d’un éclatant manteau orange, Marie Doutrepont m’y accueille avec le sourire et commence par me raconter son incroyable parcours. « J’ai commencé la danse pour m’occuper le mercredi après-midi, comme beaucoup de petites filles. J’y ai rapidement apprécié la rigueur, la discipline que cela nécessitait : c’était carré. J’ai eu la chance d’être douée et dotée de certaines qualités intrinsèques qui m’ont donné envie de m’y investir », se souvient-elle. Après un sport-études à l’Académie Gretry où les heures de danse étaient très nombreuses, Marie rejoint le Ballet de Flandre. Elle y dansera pendant plus de deux ans avant de prendre la direction du Ballet du Capitole, à Toulouse et puis de traverser la manche pour évoluer durant cinq ans au sein du prestigieux Royal Ballet à Londres. « Ce furent cinq années magiques dans une des meilleures compagnies du monde. Les danseurs y sont perfectionnistes mais il y a moins de stéréotypes et davantage de liberté et de richesse dans la diversité qu’à l’Opera de Paris qui est plus cadenassé », se remémore-t-elle. « Et puis, j’adore Londres, la langue anglaise, le flegme et l’humour britanniques. »

Après un retour au Ballet de Flandre pour deux ans, Marie décide, à vingt-huit ans, de mettre un terme à sa carrière de danseuse. « Il est possible de continuer à danser jusqu’à quarante-ans mais je n’en avais plus l’envie », me dit-elle avant de briser les clichés qui entoure un milieu aussi compétitif que finalement peu connu du grand public. « Bien sûr, être danseuse nécessite une certaine hygiène de vie – comme pour tous les sportifs – mais ce n’est pas non plus aussi intransigeant que ce que l’on peut voir dans des films comme Black Swan. Il y a des impératifs – gérer la fatigue, son énergie – mais ce n’est pas un rythme de vie insupportable et la compétition, bien que présente, y est souvent bienveillante. »

Arrivée à une forme de saturation, celle qui est originaire d’Olne, décroche totalement ou presque de la danse et enchaîne les jobs, saisissant chaque opportunité qui se présente à elle, sans plan de carrière. « Je n’ai jamais cherché du travail, cela s’est toujours fait naturellement », me confie-t-elle. « Je suis une optimiste, je crois en l’avenir et que rien n’arrive par hasard même si, quand le chemin est parsemé d’embûches, je dois souvent me le répéter (rires). »

Après avoir notamment vendu du yaourt et des espaces publicitaires ainsi que travaillé dans un casino, Marie ouvre Ma Ferme en Ville. « J’ai grandi à la campagne et, enfant, j’ai toujours été habituée à aller au marché, à ramasser les légumes, à croquer une tomate chaude pour la goûter », continue-t-elle. « J’avais ce projet en moi depuis longtemps avec la volonté de mettre plein de beaux produits en valeur. » Fondée peu avant l’apparition du Covid, Ma Ferme en Ville n’en demeure pas moins un établissement original qui a rapidement su trouver son public pour faire indubitablement partie des fleurons de la ville et de la rue Souverain Pont.

« Je me suis réveillée un matin en voulant organiser un gala ! »

Mais avant de se lancer dans l’Horeca, celle qui partage la vie de Gaby Caridi, patron de Pinart le Bistrot et de Mio Posto, s’était replongée dans son domaine de prédilection. « Je me suis réveillée un matin, en vacances près de Cannes et je me suis dit que j’allais organiser un gala », se souvient avec malice celle qui organisait déjà des stages de danse. Le parcours du combattant pouvait commencer ! « Les gens ne comprenaient pas vraiment ce que je souhaitais faire et je fus prise un peu à la légère par tout le monde. » Grâce à son carnet d’adresse bien rempli, Marie parvient à convaincre des danseuses et danseurs talentueux de venir se produire à Liège pour la première édition des Hivernales de la Danse, il y a tout juste dix ans. « Je savais bien quelles pièces je voulais, vers quoi je voulais aller. C’était une pression de dingue et beaucoup de risques car les budgets sont énormes. Heureusement, le public fut au rendez-vous dès le départ », m’explique cette passionnée. « Et chaque année, cela reste un challenge aussi difficile qu’excitant de parvenir à organiser un tel gala. »

Abattant seule la majeure partie du boulot, Marie a toujours eu une idée assez précise de ce qu’elle voulait proposer. « Plusieurs styles doivent être représentés mais pas de la danse contemporaine expérimentaliste. Je ne suis pas fan des trucs bizarres », rigole celle qui appréciait tout particulièrement danser sur Le Lac des Cygnes et la Bayadère – « ils offrent beaucoup de possibilités pour le corps de ballet », justifie-t-elle – et admirer Giselle. « Je vois avec les artistes ce qu’ils ont de « stock » ou ce qu’ils peuvent créer de spécifique pour Les Hivernales afin qu’il n’y ait pas de tableaux trop similaires. »

Ayant décidé d’implanter son gala à Liège – « par sécurité car je connais la ville », précise-t-elle – au grand dam de certains de ses partenaires, Marie a réussi à créer un évènement unique en son genre en Belgique et qui draine un large panel d’amateurs. « Je suis très exigeante et je sais que le public liégeois est spécifique. Certaines choses qui peuvent plaire dans d’autres métropoles ne rencontreront pas forcément l’adhésion dans notre Cité ardente et inversement », assure celle qui, volontairement, n’annonce pas le programme des Hivernales mais uniquement les danseuses et danseurs bookés pour l’occasion. « Ainsi, les spectateurs s’installent, n’attendent rien de particulier et savourent davantage certaines découvertes. Ils viennent pour les Hivernales et pas pour une pièce en particulier. Cela génère certes peut-être un peu de frustration en amont et diminue un peu notre ticketing mais c’est une démarche personnelle que j’assume et qui permet au public de mieux profiter de la diversité qu’offre le spectacle. Cela a aussi un aspect « éducatif » qui fait sens. »

« Un fort engouement »

C’est vraiment à partir de la septième édition que Les Hivernales de la Danse ont trouvé leur rythme de croisière. « Il y eut un super élan et un fort engouement pour les places. Le gala s’est tenu à guichets fermés », se rappelle Marie qui a la chance de pouvoir compter sur une clientèle particulièrement fidèle. « L’évènement est attendu, l’ouverture de la billetterie est toujours un moment excitant et les places se vendent très bien les deux ou trois premières semaines. » Malheureusement, le Covid faisait alors son apparition, plongeant la société tout entière dans un confinement généralisé et obligeant l’ancienne danseuse à annuler à la dernière minute la huitième édition et, ensuite, à repousser à décembre la neuvième. « J’ai eu la grande chance que mes partenaires m’aient suivi. Sans ça, je mettais la clé sous la porte », reconnait-elle.

C’est donc seulement quelques mois après la neuvième édition que Les Hivernales de la Danse fêtent leur dixième anniversaire, ces onze et treize mars au Manège Fonck. Pour l’occasion, le casting fait à nouveau rêver avec cinq « Etoiles » – l’élite des danseuses et danseurs – et des artistes venus d’Angleterre, de France, des Pays-Bas et d’Allemagne. Pour la première fois, un Prix – le Prix des Hivernales – sera décerné à des jeunes talents ayant remporté ce tout nouveau concours international. Petite particularité, ce seront les danseuses et danseurs des Hivernales qui composeront le jury. « C’est la chance pour les participants d’être vus et jugés par la génération actuelle », souligne Marie. « Les élèves ont besoin d’avis pertinents, d’être évalués sur leurs performances pour ensuite être orientés du mieux possible vers le style et l’école qui pourraientt le mieux leur convenir. »

Un beau tremplin pour ces talents en herbe qui pourront, avec les récompenses obtenues, partir notamment en stage d’insertion dans de prestigieuses compagnies. « La danse classique permet d’apprivoiser ensuite tous les autres styles pour ensuite évoluer selon ses envies, ses spécificités et ses aptitudes », me spécifie celle qui a eu la chance de beaucoup voyager durant sa carrière de danseuse. « Pour évoluer, il faut partir à l’étranger – en France, en Italie, aux Pays-Bas – car il n’y a pas vraiment de grandes écoles en Belgique même si celle du MOSA a vocation à devenir une école de haut-niveau. »

En attendant de rêver à une carrière sur les plus prestigieuses scènes du monde, les passionnées et passionnés de danse classique et contemporaine pourront se donner rendez-vous à Liège pour cette dixième édition des Hivernales qui sera à n’en pas douter un énorme succès.

Thiebaut Colot

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« Partager les points de vue aigus des artistes sur notre temps »

Du cinq au vingt-six février, le Festival de Liège prend ses quartiers au Manège Fonck pour faire vibrer et questionner la Cité ardente.

Créé en 1958 par Robert Maréchal, le Festival du Jeune Théâtre s’appellera ensuite Rencontres Internationales de Théâtre contemporain et de Rencontres d’Octobre et épousera toujours les grands courants et tendances du théâtre contemporain, les nouvelles conceptions scéniques et esthétiques. Durant quarante années, il accueillera notamment Roger Planchon, Patrice Chéreau, le Living Théâtre, Jerzy Grotowsky, Ariane Mnouchkine et le Théâtre du Soleil, Georges Lavaudant, Bob Wilson, Jérôme Deschamps et bien d’autres illustres comédiens, metteurs en scène et productions.

En 1999, Jean-Louis Colinet succède à Robert Maréchal et, en 2001, le festival est rebaptisé Festival de Liège. C’est le début d’une nouvelle odyssée théâtrale. Devenu une biennale organisée chaque année impaire, ce festival international de théâtre, de danse et de musique d’aujourd’hui est singulier et différent des autres manifestations. Pendant trois semaines, des spectacles originaux – sous de multiples formes, ce qui en fait aussi son originalité – interrogent notre présent, questionnent notre époque. Avec ses conflits, ses guerres, ses injustices. Ses beautés aussi. Cette ode aux arts du spectacle et à la vie, la vraie, fait preuve d’une nouvelle philosophie, d’une radicalité certaine et d’une exigence de qualité dont Jean-Louis Colinet en est le concepteur et le maître d’œuvre.

Centrée sur l’humain, la programmation met en avant des créations qui parlent des sujets d’aujourd’hui et qui touchent bon nombre des spectateurs. Le Festival de Liège fait vivre la Cité ardente pendant trois semaines au gré des représentations. Mais pas seulement ! En effet,  grâce aux rencontres avec les artistes, aux « afters » ainsi qu’aux collectifs et groupes issus des milieux associatifs et alternatifs qui se joignent à la fête, c’est une véritable  « vie »  qui s’articule autour des pièces – même si, en ces temps perturbés, ce qui fait l’essence même de cet évènement se trouve fortement chamboulé. Un savoureux mélange pour ce festival inclassable qui a fait sien cette maxime de Federico Garcia Loca: « Parce qu’un théâtre qui ne recueille pas la pulsion sociale, la pulsion historique, le drame de son peuple et la douleur authentique de son passage et son esprit n’a pas le droit de s’appeler théâtre. »

Un festival engagé et international

Un festival très actuel et engagé, dont l’édition 2021 fut reportée à cette année à cause du Covid, et dont les pièces programmées n’hésitent pas à s’emparer de sujets délicats, complexes – comme « Marche Salope » qui aborde la problématique du viol – mais toujours dans l’air du temps. Sur deux sites d’un même quartier – le Manège Fonck et le Hangar B9 de Saint-Luc –, le Festival de Liège, dont la renommée dépasse très largement nos frontières, propose des créations venues du monde entier. Il s’investit également dans la production et la co-production d’œuvres de la Fédération Wallonie-Bruxelles avec la volonté de mettre en avant et de soutenir ces artistes régionaux qui subissent de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire depuis deux ans. Parmi les productions locales, citons « Les Dévorantes », « des jeunes filles en révolte, poussées par un désir de métamorphose et de liberté au point parfois de se détruire, auxquelles la performeuse Sarah Espour donne puissamment chair et voix dans un premier spectacle radical et poétique », selon la présentation disponible sur le très complet site internet du festival.

Venu du Chili comme deux autres pièces, « El Otro » interroge sur la relation à l’autre et aborde le thème de la survie affective à notre époque. Une franche réussite qui a notamment reçu de dithyrambiques critiques du journal Le Monde et de L’Humanité. Une programmation de qualité, terriblement dans l’air du temps et engagée qui colle parfaitement à la mission que se sont imposés les organisateurs du Festival de Liège résumée dans cette assertion : « Partager les points de vue aigus que posent les artistes sur notre temps. Voilà l’ambition que se donne, inlassablement, le Festival de Liège au fil de ses éditions. »

Thiebaut Colot

Plus de renseignements sur www.festivaldeliege.be

Crédit photos : Victor Tonelli / Festival de Liège

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Les rêves se croisent au CORRIDOR!

Il est des endroits où l’on se sent bien, des gens qu’on a envie d’appeler « mon ami » ou « mon amie », des jardins où l’on a envie de se réfugier, des atmosphères qui nous inspirent… L’un de ces endroits, nous l’avons trouvé rue Vivegnis. Son nom : le CORRIDOR… Simple et complexe à la fois, le concept s’articule autour d’un mot : « création ». Ou, peut-être, le « rêve »… Ou alors la « vie »… Et puis zut, pourquoi vouloir résumer ? On va plutôt vous raconter…

Copyright: le CORRIDOR

Imaginez un endroit où les artistes peuvent poser leurs valises et prendre le temps de l’imagination, le temps du rêve, le temps des rencontres. Un lieu où personne n’exigera d’eux un « rendement », une fin, un produit fini. Imaginez que les spectateurs deviennent acteurs et que les frontières entre les arts s’effacent pour donner naissance à de nouvelles formes que personne ne se sent obligé de nommer. Imaginez un jardin, un étang, une cabane en bois, un bâtiment qui se veut à la fois théâtre, lieu d’exposition, abri pour les âmes en recherche, berceau d’idées. « Une fabrique de spectacles, qui est aussi une maison d’éditions, un lieu de résidences d’artistes, une plateforme de rencontres des publics et, ponctuellement, un lieu de représentations de petites formes », nous expliquent ses créateurs. Au fait, qui sont-ils ?

Il y a Dominique Roodthooft, que nous avons rencontrée et qui a guidé nos pas dans et autour du CORRIDOR. « Le corps y dort », nous souffle-t-elle, « et un corridor, c’est aussi un lieu de passages vers autant de portes qui s’ouvrent sur d’autres endroits plus grands ». Il y a longtemps, elle était assistante sociale dans un centre PMS. Depuis, son expérience de vie, ses rencontres et ses envies l’ont menée à la création, du CORRIDOR et de formes diverses théâtrales (notamment), mais loin du schéma traditionnel d’un spectateur « manipulé » par les acteurs. Ici, on rebat les cartes et on se laisse surprendre par la naissance d’idées et de formes nouvelles.

Bien sûr, elle n’est pas seule. Il y a aussi son partenaire, Patrick Corillon, bien connu du public du Théâtre de Liège. Arts plastiques, théâtre d’objets, théâtre musical, jeux de paysage, films d’animations : lui non plus ne se laisse pas enfermer dans une case ! Créateur génial et prolifique, il contribue à donner au lieu ce supplément d’âme qui le rend inclassable. Ce projet, c’est un rêve commun qui s’est construit au départ d’un lieu devenu disponible en face de chez eux et qui, de rencontres en idées, folles ou non, a rassemblé une équipe de passionnés venus d’horizons divers, fleuriste, sociologue, assistante sociale, tous convaincus que les chemins d’ânes mènent plus loin que les sentiers balisés. Citons encore Françoise Sougné, administratrice et coordinatrice ainsi que Raoul Lhermitte, artiste multimédia qui ne manque jamais d’ajouter sa touche aux différentes créations.

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Les rêves qui se dévoilent jour après jour au CORRIDOR ne demandent qu’à être partagés. Qu’attendez-vous pour les vivre ?

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Prochains rendez-vous :

le lundi 11 octobre 2021 à 20h : Dans l’amitié de mes genoux – Le dessous-dessus

le lundi 18 octobre 2021 à 20h : Dans l’amitié de mes genoux – Le cirque des montagnes

le lundi 25 octobre 2021 à 20h : Dans l’amitié de mes genoux – Cœurs de pierre

le dimanche 28 novembre 2021 à 15h : L’appartement à trous

le lundi 29 novembre 2021 à 20h : L’appartement à trous

les mardi 28, mercredi 29 et jeudi 30 décembre 2021 à 15h : La maison vague

les mardi 4, mercredi 5 et jeudi 6 janvier 2022 à 15h : La maison vague

https://www.lecorridor.be/index.php

Rue Vivegnis 411, 4000 Liège – Belgique – Tel : +32 4 227 77 92

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